Le plus beau cadeau que l'on puisse faire à ses parents...

Il y a maintenant 3 semaines environ, nous sommes allés en famille à la bibliothèque Brochant (qui dispose d'un fond de livres pour enfant assez impressionnant, j'y passerai des journées entières...) où devait sa manifester la conteuse Céline Ripoll dans Gragregrigrogrin, un samedi matin à 11h00, pour un public ayant déjà soufflé ses trois bougies.

Cet horaire, comme je vous l'ai déjà signalé, est idéal à tout point de vue. Les enfants arrivent en fin de matinée et commencent donc à puiser dans leurs réserves d'énergie, non sans mal car l'estomac alors complètement vide, se rappelle à leur bon souvenir en provoquant chez eux une baisse brutale de leur glycémie, le tout se manifestant extérieurement par un comportement couineur, irritable, larmoyant, gémissant, bref...ils deviennent d'insuportables à ultra-chiants.




C'est donc, à deux parents que nous nous sommes rendus à l'écoute de la conteuse, au cas ou le plus jeune de nos spécimen tenterait une mutinerie généralisée. Alors, le parent le moins interréssé, en loccurence l'individu mâle et adulte du groupe, se saisirait de l'élément perturbateur et l'éloignerait du centre d'action.

Agréablement surpris nous avons été et sommes restés, puisque du haut de ses deux ans et demi, notre spécimen numéro deux a écouté et participé comme aucun autre des individus de moins de trois ans.

Il faut dire, maintenant je peux m'y risquer, puisque les miens n'en faisaient pas partie, que les autres minus ont été particulièrement chiants et qu'aucun géniteur ne daignait sortir les semeurs de trouble malgré le degré de pertubations engendrées!


J'en viens au fait.

Au bout de 3/4 d'heures, mon spécimen n°2 alors assis au rang des bons élèves, s'est lévée, génant ainsi les rangs de derrière.

- Camille, mets toi assise ma puce....
-...
-Camille assieds toi s'il te plait...tu gènes les autres enfants...
-...

Pour décrire plus précisémént la scène, elle était donc debout, toujours tounée vers la conteuse, qui au passage lui avait demandé de s'assoir sans plus de résultat...avec un pouce légèrement et délicatement introduit dans une narine, alors que l'index servait de point d'appui à l'extérieur de la narine...

La conteuse de dire, tout fort devant son public tout ouïe:

- tu as quelque chose dans le nez qui te gène Camille?

moi de répondre:

- Camille j'ai un mouchoir!

Secouement réprobateur de son chef qui signifait, tu me gonfles avec tes mouchoirs, c'est plus facile avec les doigts!

Et là, devant un public des plus attentif, il n'avait dailleurs jamais été aussi attentif depuis le début du conte malgrè la superbe prestation de la conteuse, ma Camille a extirpé de sa narine une monstrueuse crotte de nez, solidement arimée à l'extrémité de son pouce qu'elle a brandit à l'image du flambeau de la statue de la liberté en disant :

- Tiens MAMAN!

et la conteuse de répondre au milieu des rires...

- Ca c'est le plus beau cadeau qu'on puisse faire à ses parents!



Si les illustrations vous ont plu, je les ai photographiées à l'exposition, petite exposition à la mairie du XVIIème arrondissement, en l'honneur de Léopold Sédar Sanghor et de son compagnon de plume Abdoulaye Sadji pour la réalisation du manuel de français Leuk-le lièvre.

http://www.mairie17.paris.fr/mairie17/jsp/site/Portal.jsp?article_id=12963&portlet_id=428