Mon jardin imaginaire pour Vanessa

Jardin, imaginaire, ces deux mots font échos dans ma chair. Depuis mon installation parisienne, qui commence à remonter assez loin dans le temps, je ne cesse de créer une sorte de jardin imaginaire, urbain et intérieur, malgré moi mais comme une nécessité.

Dans ma baignoire, j'imaginerai une haie de cassissiers et de rosiers, abritant une faune sauvage et féline. Dans sa verticale, à la droite d'un miroir, un escargot breton, et oui! il habite encore chez nous!

Encore sur les verticales, puisqu'en intérieur elles n'ont pas pour fin le bleu du ciel, des tâches de verdure, comme des tableaux suspendus, visibles derrière chacun de ses autoportraits.



Un aquarium où pousseraient herbes et plantes, survolés de poissons majestueux.

Au sol, plus résistantes que des "mauvaises herbes", de grosses et géantes fleurs bleues, qui plongent leur racines entre les lames du parquet et dans le substrat qu'elles recouvrent.

Sous chaque fenêtre, de petites fleurs roses comme autant de lucioles...

Dans quelques coins de chambres d'enfants, aux pieds d'une guitare et d'un garage à voiture, des semis, en attente de repiquage, tomates, coloquintes, potiron et autres courgettes...

dans une cuisine, sur un plan de travail, des pissenlits en graine qui sèment leurs petits parachutes comme on jette des bouteilles à la mer.
Pour Vanessa et ses passeurs d'imaginaire.